Comment se réinsérer dans le monde du travail?

Je lance un nouveau sujet...
Je me demandais si il y avait des gens dans ma situation...
Voilà, je suis tombée malade lorsque je finissais mes études. Comme gagne pain, je travaillais dans des restaurants. Comme je faisais la moitié de mes heures au noir, je n'ai pas pu toucher la mutuelle. Je suis donc retombée sur la VN. Il est clair que je ne pourrais plus jamais retravailler dans des restaurants. J'aimerais bien retravailler, mais comme je recommence à zéro je n'ai pas le droit à un mi temps thérapeutique.
Avec mon remplacement de revenu et mes aides d'intégration, je touche un peu plus de 800euros par mois. Je suis trop fatigué pour faire un temps plein. Si je trouve un mi-temps, je me dis que je vais utiliser toute mon énergie pour 600/700 euros par mois.
En plus, je n'ai pas travaillé depuis que je suis malade, je trouve ça très difficile de postuler avec mes handicaps, surtout que l'état n'aide pas beaucoup pour l'insertion. Franchement, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais donnez une petite prime à l'employeur parce qu'il embauche un handicapé, pour combler son manque de rentabilité, alors qu'on est plutôt à l'ère du super heures supplémentaires et super flexible, et super performant, je trouve ça un peu limite. Pour le public n'en parlons même pas, ils n'ont le droit à rien parce qu'ils sont sensés le faire d'eux même!
En gros, j'ai été chez actiris toute motivé, pour me retrouver en face d'une dame qui a tout fait pour me convaincre de ne pas travailler. Vous n'allez pas trouver, demandez au CPAS de prendre en charge vos soins de santé, essayez de voir si vous ne pourriez pas avoir en plus un peu du chômage... Franchement je trouve ça un peu fou. J'lui ai bien dit qu'à 26 ans on avait franchement pas envie de se condamner à vie à 800 euros par mois, et qu'on avait quand même envie de participer à la société, mais voilà, elle y croit moins que moi. Surtout que 800euros, avec le surplus des soins de santé, des transports, de la kiné,... c'est vraiment juste. Parce que, passer son temps à essayer de grappiller 10euros par ci par là, en appelant des bénévoles, et le CPAS, je trouve que c'est quand même une vie fatigante de précarité. Enfin voilà, je ne me décourage pas, mais je me demandais un peu si il y avait d'autres personnes comme moi qui doivent faire face aux difficultés de l'insertion professionnelle et de la création d'une carrière, en situation de handicap.

Bonjour Sarah,
Non je ne dois plus m'occuper à trouver du boulot, j'ai été très active avant le diagnostiac, je travaillais +/- entre 16 et 18 h par jour, après mon boulot (secrétaire) j'allais donner un coup de main à ma soeur en restauration depuis mes 17 ans, j'ai abandonné en 2007 !
Aujourd'hui je me retrouve aussi avec +/- 900 euro/mois (j'ai travaillé à la poste comme facteur pendant 1jour et demi) j'étais déjà malade, le boulot trop lourd, et voilà les résultats, j'ai des années de travail derrière moi mais ce n'est pas pour cela que l'on a plus !
Quand j'avais entre 700 et 800 € la VN m'a aidé pendant max. 1 an et depuis que je gagne +/- entre 100 et 150 € en plus (je dépasse les limites autorisées) !!!
j'aurai mieux fait de ne pas bouger du tout, je n'aurai pas perdu le supplément de la VN mais parfois faut croire que tout est fait pour les féneillants ???
Ne te décourage pas et va toujours voir ton assistante à la mutuelle ou bien l'assistante de la Ligue qui son de très bon conseil !
Bisous et courage, ne baisse surtout pas les bras, peut-être on trouvera solution ?
Choupette.

Bonjour,

Il y a Wheelit, ils s'occupent d'aider des gens à trouver du boulot qd ils sont un handicap, tu ne perds rien à aller consulter leur site http://www.wheelit.be/fr

Oui c'est pas évident . Je ne pense pas que tout soit fait pour les fainéants mais par contre c'est vrai que le système pousse un peu à la magouille et à la fraude. Parce que c'est vrai que quelqu'un comme toi qui as travaillé, si tu n'as pas assuré tes arrières tu te retrouves sans rien de plus. C'est grave, c'est pour ça que la dame d'actiris ne me pousse pas du tout à travailler.
Pour l'instant je vais faire un peu de bénévolat et quelques heures de cours par ci par là.Pour ce qui est de la VN c'est vrai que parfois on fait pleins de démarches pour être en règle et finalement on se retrouve avec moins.
C'est hyper fatigant.

Bah moi je suis à bxl c'est PHARE. Mais justement j'en parlais. Franchement c'est rien du tout. On te paie tes trajets et ils donnent une prime à l'employeur pour combler ton rendement. Sinon faut aller dans les ateliers protégés!
Sinon on peut faire un stage qui coûte 1 euro par jour à l'employeur et pour nous (1 euro)
Non il vaut mieux se débrouiller. Même si j'en profiterai si j'ai l'occasion

Si moi je te proposais wheelit c'est parce qu'ils fonctionnent comme le vlan, tu vas juste lire les offres ou déposer ton cv sur le site et après rien ne t'engage à y retourner lire les offres ou accepter un emplois, Actiris n'aide pas les gens et tu en es bien consciente puisque passé par là alors il faut chercher d'autres pistes si tu veux bosser mais elles sont vraiment pas nombreuses.

Courage pour la suite

Ah oui pardon..je confondais. Oui c'est un truc d'annonces j'y pense jamais en fait à ce truc. Merci de me le rappeler...

Courage Sarah car c'est clair que le système n'est pas fait pour les courageux

Je ne sais pas t'aider mais je t'envoie des ondes positives

Bizooo

Bonsoir Sarah,

Que te répondre? Que "le monde actuel" est ainsi fait??? Trop simple, mais... que répondre d'autre???

Perso, je me trouve dans une toute autre situation que toi, mais qui donne une idée aussi de "l'abérration" du "système": C'est mon homme qui a la SEP depuis au moins 1991, rémanent-rémittent. Nous sommes indépendants et nous travaillons ensembles: je l'assiste dans son travail de réalisateur de films documentaires depuis 1990; c'est lui qui mène les projets de films - je ne suis absolument PAS créative!!!
On a toujours trouvé les moyens de "contourner" la SEP et avons continué à travailler dans notre secteur jusqu'il y a 3 ans. Mon homme est passé en progressive vers 2003, 2004 et il y a 3 ans, on s'est rendu compte qu'il bousillait VRAIMENT toute sa santé à vouloir continuer "comme avant" notre métier.

Il a donc dû se mettre en arrêt-maladie (pour un passionné... pas facile du tout!!!) et... bhein... moi???
Je n'ai aucun diplome (en dehors d'un bac européen obtenu il y a 23 ans) et peu de choses à mettre sur un CV (en dehors de tous les films sur lesquels j'ai travaillé (pour mon réalisateur d'homme)).
Je parle couramment 4 langues, je suis débrouillarde, je suis sérieuse dans mon travail, j'ai l'habitude de me confronter aux administrations (dossiers, comptabilité, etc), je suis volontaire, mais... SI je trouvais du travail, tout ce que je gagnerais serait déduit de ce que mon homme touche comme indemnités... Faudrait déjà que j'aie un boulot en OR pour compenser!!!

En plus, je devrais le laisser seul à la maison toute la journée? Lui demander, le soir, en rentrant: "ça a été, ta journée, chéri?"... Alors que, se faire un sandwich pour manger à midi est souvent compliqué (je ne parle pas de "mettre un plat au four"...)

Non!

Enfin... oui, je sais que je devrais peut-être au moins faire la démarche de m'inscrire comme demandeuse d'emploi et espérer que quelqu'un d'autre que mon homme me fasse confiance pour du travail (avant de bosser avec mon homme, au siècle dernier , j'ai quand-même bossé 3 ans dans les services administratifs d'une société d'assurance ... que nos films aient rafflé pas mal de prix dans les festivals, tu sais, peu d'employeurs n'en ont cure...), mais ce serait au détriment d'une présence de ma part à ses cotés. Pour aucun gain financier! Alors, on se débrouille financièrement et on est bien ensembles. C'est ce qui, pour moi, compte le plus.

Mais, oui, c'est une autre abérration du système: si je pouvais faire un mi-temps sans que cela influence les indemnités que mon homme touche, je... l'envisagerai certainement! Etre "condamnée à l'inactivité" à 41 ans, alors qu'on est en bonne santé... ce n'est pas normal non plus. Je suis "femme au foyer" depuis 3 ans, totalement à l'encontre de mon caractère, mais... le système ne nous donne pas beaucoup d'options. A moins de jouer (et de gagner) au lotto ) et de pouvoir se permettre de perdre les indemnités.

Je suis dans une toute autre situation que toi, mais de tout coeur avec toi quand même!!!
Amitiés et plein d'ondes positives

Bonjour Sarah,

Tu fais bien de lancer ce nouveau sujet, je pense malheureusement qu'il y'a plus de jeunes qu'on ne le croit dans notre cas.

Tout comme toi, le diagnostique s'est posé lors de ma première année d'études supérieures, j'avais 18ans et un grand ouf de soulagement mélangé à de la peur et de l'anxiété (comme tous ici je crois) lorsqu'on m'a annoncé la sep car ca fesait deux ans ans que le médecin traitant mettait tout sur le compte, du stress, du surmenage et du psychologique...

Pour te répondre mais ca tu le sais déjà à ce que je lis. Pour avoir droit à une allocation mutuelle complète ou bénéficier du mi-temps médical, il faut avoir travaillé 6 mois à temps plein ou un an à temps partiel. C’était la législation lorsque j’ai commencé à bosser. Maintenant, on parle en nombre de jours mais je ne sais pas te dire exactement combien, je vais me renseigner.

Dans mon cas j’ai dû interrompre les études sup à cause du trajet et d’une poussée qui avait du mal à récupérer. Par après, j’ai travaillé 6mois à temps partiel interrompus par des rechutes et 5 mois à ¾ temps dans un hôpital interrompus eux aussi par une poussée et ayant débouché sur un C4 malgré le fait que j’étais en incapacité.

Lorsqu’à la mutuelle ils ont fait le calcul de mon indemnité mensuelle il manquait des heures de travail pour bénéficier d’une allocation complète. Je suis allé voir l’assistante sociale de la mutuelle et c’est elle qui a arrangé les bidons.

Après cela et malgré les difficultés j’ai souhaité retravailler (et oui 3ième édition), j’ai pris rendez-vous spontanément avec le médecin conseil (comme en invalidité il me fallait son accord pour reprendre le trav) qui lui-même à la vue du dossier et malgré le nombre d’heures manquantes a divisé mon 32h semaine en deux. Donc j’ai obtenu le mi-temps médical 16h semaine (que je n’ai pas tenu non plus mais ca c’est une autre histoire).

Ce que je te conseille, c’est de prendre rdv avec ton as de la mutuelle, elle sont souvent d’une aide précieuse. Ainsi qu’avec le médecin conseil (je ne sais pas si c’est la même chose comme c’est la vn qui te paie l’alloc), il est là pour ca, pour évaluer ton état de santé et comme son nom le dit pour te conseiller, c'est aussi lui qui prends la responsabilité de te mettre au travail et de justifier ce fait à l'inami.

D’accord avec toi, ce n’est pas possible de vivre avec 700 ou 800 euros. Tu as raison de t’accrocher ! La maladie n’est pas une fatalité et faut continuer à se battre ! Ne pas écouter les autres, c’est à toi de ressentir ton corps. Facile de dire aux gens faites appel au cpas alors qu’on a notre dignité et qu’on espérait pas de la vie de devenir des assistés. Par contre, je comprends aussi ce que la dame veut te dire, que peut être en travaillant tu perdra de l'argent. Ca m'est arrivé aussi..

Wheelit c'est un chouette site mais il faut postuler avec l'intermédiaire de l'awiph. Pour ce qui est de l’awiph (ca porte un autre nom à bxl je pense), si tu te diriges vers eux je te conseille (ayant fait ma propre expérience) plutôt de postuler avec eux dans des ministères ou autres services publics que dans le secteur privé. Ca c’est mon avis mais je préfère rester floue et ne pas critiquer. Tu es sur Bruxelles et ca c’est un avantage pour le travail aussi.


J’espère avoir pu t’éclairer un petit peu.

Amitié

Jenny